Non, il n’y a pas d’antisémitisme politique en Alsace !

Face aux insinuations concernant un soi-disant « antisémitisme alsacien » et aux tentatives récurrentes d’instrumentaliser des délits antisémites contre les revendications régionalistes, les messages suivants ont été présentés à la presse le 10 décembre dernier. Les DNA en ont d’ailleurs fait un excellent compte-rendu.

  • les profanations de cimetière sont des délits odieux qui doivent être sanctionnés sévèrement par la justice dès que les coupables seront arrêtés (sans mansuétude ni laxisme)
  • les commentaires associant l’Alsace ou les Alsaciens à ces faits commis par des individus sont inacceptables (culpabilité collective, ‘haine de soi’ anti-alsacienne, amalgame entre dialecte et nazisme, etc.)
  • le judaïsme fait partie intégrante du patrimoine culturel alsacien, et son statut juridique doit être respecté (comme celui des autres religions « reconnues »)
  • une politique d’enseignement de l’histoire et des langues régionales (y compris le yiddisch/judéo-alsacien) est la mieux à même de lutter contre la xénophobie, l’intolérance et l’antisémitisme
  • l’antisémitisme n’est pas « national » ou « régional », comme le prouve l’affaire Dreyfus (Juif alsacien…à la fois Allemand et Juif pour ses accusateurs), mais un phénomène qui ne connaît pas de frontières de pays ni de classe
  • il appartient à l’Etat, qui refuse tout transfert de compétence aux collectivités territoriales en matière pédagogique, d’inscrire dans les programmes scolaires l’héritage juif de l’Alsace (en partenariat avec la future CeA)
  • en cette période de Noël, les chrétiens savent les liens qui les unissent à la religion ‘aînée » et condamnent avec force les sentiments de haine contre ceux qui partagent la foi « originelle » de Jésus.       

Non, l’antisémitisme ne fait pas partie de l’identité politique et culturelle de l’Alsace. Notre projet pour l’Alsace vise à valoriser notre patrimoine sous toutes ses formes, y compris celui apporté par les religions qui coexistent pacifiquement sur nos terres. Et les élus du Grand Est qui instrumentalisent ces actes afin d’éteindre toute revendication alsacienne devraient avoir honte d’utiliser de telles méthodes.