Mois: septembre 2018

Conférence : l’avenir institutionnel de l’Alsace

L’APR, le CPA et l’ICA organisent en partenariat avec la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion une conférence-débat sur l’avenir institutionnel de l’Alsace, le mardi 2 octobre à Strasbourg.

Ce sujet, de la plus haute actualité pour notre territoire, sera traité avec le recul intellectuel des chercheurs et non pas sous un mode polémique, ou avec un quelconque a priori politicien. Les experts qui s’exprimeront ont certes chacun leur point de vue de citoyen sur le sujet, mais l’objectif est de confronter des approches de l’économie et de la géographie.

La conférence est ouverte à tous : monde universitaire, décideurs publics et privés, associations concernées, grand public. Elle débutera par l’intervention de Gérard-François Dumont, Professeur à l’université Paris-Sorbonne, Président de la revue Population & Avenir, expert reconnu de la gouvernance des territoires. Interviendront également Antoine Beyer (professeur de géographie à l’Université de Cergy-Pontoise) et Jean-Philippe Atzenhoffer (docteur en sciences économiques). Elle sera animée par Jean-Alain Héraud, président de l’Association de Prospective Rhénane.

Lieu et date :

PEGE (Amphi commun), 61 avenue de la Forêt Noire, Strasbourg
Mardi 2 octobre 2018 à 17h

Programme :

17h00 : Introduction et présentation de Jean-Alain Héraud, président de l’APR
17h15 : « L’Alsace face aux lois territoriales » par Gérard-François Dumont
17h45 : Questions du public
18h00 : « Le système métropolitain et la position politique des villes dans le débat sur la place de l’Alsace dans le Grand Est » par Antoine Beyer
18h20 : « Économie, institutions et identité en Alsace » par Jean-Philippe Atzenhoffer
18h40-19h00 : Débat avec la salle

Contact : perspectivesalsaciennes@gmail.com

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L’Alsace et le CGO

par François Robert, Président du Théâtre de Truchtersheim, membre d’Alsace Nature et du Club Perspectives Alsaciennes. Article paru dans l’ami hebdo du 2 septembre.lovely-elsa-dit-non-au-gco_2

Madame Wonner est la seule député qui s’oppose frontalement au GCO. Il faut l’en remercier et la féliciter d’oser affronter le rouleau compresseur de Vinci soutenu par une grande partie du monde politique alsacien.
L’autre soir, à la fête du « collectif GCO non merci » à Kolbsheim, madame Wonner fustigeait les députés alsaciens qui d’une part soutiennent la création d’une collectivité alsacienne propre et par ailleurs défendent un projet aussi dévastateur que le GCO.

Faut-il absolument opposer l’Alsace et l’environnement ? Ne peut-on pas être défenseur d’une Alsace sans GCO ?

Nous sommes bien d’accord :

  • Le GCO prend 350 ha de forêts et d’excellentes terres cultivables du Kochersberg.
  • Le construction du GCO a enregistré 7 avis négatif de la part d’ instances officielles. Excusez du peu !
  • Le GCO va polluer encore plus notre pauvre plaine d’Alsace, déjà bien mal en point et coûter très cher.
  • Enfin, officiellement le GCO n’a pas pour but de régler la circulation sur Strasbourg, et ceci très officiellement ! Ce qui veut dire que, après la construction du GCO, nous aurons exactement les mêmes bouchons qu’avant, notamment dans le Kochersberg.
    Le GCO est donc une grosse calamité pour les Alsaciens.

Seulement voilà, la seule chose qui peut encore mettre le GCO en péril, c’est l’instauration de l’écotaxe en Alsace. En effet, la Maut (l’écotaxe allemande) est omniprésente en Allemagne sur les autoroutes et bientôt sur les routes nationales. De ce fait l’ensemble des camions sur l’axe Nord-Sud, s’est déjà reporté, ou va se reporter sur les routes alsaciennes. Elle fera accessoirement l’affaire de Vinci qui va empocher le gros lot avec le péage sur la portion d’autoroute du GCO.

Seule l’écotaxe sur l’axe Nord-Sud alsacien pourra faire revenir les deux mille camions quotidiens sur leur parcours naturel côté allemand et du coup rendre le GCO de Vinci inutile, en tous cas sa rentabilité bien moins évidente !.

Or, il est pratiquement acquis que l’écotaxe ne se fera pas au niveau national. Ni la ministre des transports, ni les grands partis politiques, ni l’Elisée n’ont envie de se brûler les doigts. Tout le monde regrette sa non mise en application mais personne ne veut s’y coller !

Alors, la seule alternative, c’est la création d’une collectivité à statut particulier, c’est à dire la création d’une Alsace avec des compétences particulières, notamment le bilinguisme et les transports. Avec le transfert de la compétence des routes nationales à l’Alsace, celle-ci pourra instaurer l’écotaxe uniquement en Alsace, et éviter ainsi les lenteurs parisiennes et les bonnets rouges de nos amis bretons !

La seule solution pour faire barrage au GCO est locale ! A Paris, tout le monde est décidé à passer outre à toutes les recommandations négatives des organismes consultatifs. Même Nicolas Hulot ne s’était pas mouillé !
Il semble donc particulièrement contreproductif d’opposer les revendications pour une Alsace à statut particulier qui puisse décider de son avenir et en particulier de son infrastructure routière, et d’autre part le combat de citoyens lucides et déterminés contre l’hydre de Vinci et son projet mortifère pour l’Alsace.

François ROBERT